A la recherche depuis quelques semaines d’un nouveau smartphone, j’ai finalement été séduit par le Motorola RAZR i.
Comme à l’achat de mon précédent smartphone, je recherchais un appareil avec une particularité qui le distingue des autres.
Mon précédent smartphone, le Motorola Atrix, a l’originalité d’être le seul à posséder un déverrouillage par reconnaissance digitale. Pour ceux qui souhaitent plus de détail, il s’agit d’une reconnaissance digitale résistive. Au premier abord, ça peut paraître gadget, mais c’est terriblement efficace et agréable au quotidien. Je regrette que Motorola n’ait pas reconduit l’expérience sur ses nouveaux modèles. Il fut également le premier à intégrer le processeur Nvidia Tegra 2 (double coeur). Cette intégration n’apporta pas que des avantages. En effet, le système Android 2.3 a une compatibilité limite avec le Nvidia Tegra 2, ce qui provoque quelques ralentissements lors du visionnage de vidéo Full HD. Il existe quelques autres caractéristiques exotiques de l’appareil, notamment le fait qu’il embarque un système d’exploitation Desktop.
Équivalent européen du Motorola RAZR M, le RAZR i a la particularité, comme l’indique le “i” de son nom, d’être le premier smartphone à embarquer un processeur Intel.
Il s’agit du modèle milieu de gamme, quoique légèrement au-dessus, de la famille RAZR. Le modèle haut de gamme correspond au Motorola RAZR HD et Motorola MAXX HD.
Processeur
Le processeur intégré a un coeur cadencé à 2 GHz. La haute fréquence permet d’atteindre un très bon niveau de performance qui se place au-dessus des ARM double coeur et en deçà des ARM quatre coeurs.
La possession d’un seul coeur lui confère une certaine réactivité. J’ai pu observer un temps de démarrage plus court que sur le Motorola Atrix et globalement des performances et une réactivité meilleures.
Mais il existe un revers. Certains jeux exploitent des particularités des processeurs ARM, les rendant incompatibles avec ce processeur. Heureusement ils ne sont pas en grand nombre.
Ergonomie
Motorola reste fidèle à lui-même. De fait le RAZR i a une finition exemplaire pour un smatphone de milieu de gamme.
Il a la particularité d’avoir une séparation très courte entre le bord de l’appareil et l’écran. En effet les bords droit et gauche semblent presque inexistants, réduisant grandement sa largeur.
Il se rattrape un peu sur la longueur. Il offre un bord assez large en dessous de l’écran qui finit par se replier vers l’arrière. Cette largeur permet une meilleure prise en main et l’inclinaison donne du cachet au RAZR i. aucune touche sensitive ne sont présentes. Les touches sont présentes dans l’interface d’Android.
Au-dessus de l’écran, on retrouve le LED de notification en parfaite symétrie avec la caméra frontale. On retrouve également le logo Motorola. À première vue j’ai trouvé que ce logo gâché un peu l’esthétique frontale de l’appareil, mais en réalité ça démarque de manière élégante l’appareil et dissimule par la même occasion le haut-parleur.
Comparé au Motorola RAZR il s’épaissie un peu pour atteindre huit millimètres. Ce qui est déjà très fin.
Sur le côté gauche on retrouve le compartiment permettant d’insérer la micro-SIM et éventuellement une carte micro-SD, ainsi que le port micro-USB.
Le côté droit est muni de trois boutons. Les deux boutons du haut permettent respectivement d’éteindre/allumer et de régler le volume. Le troisième bouton en bas est rétracté, l’effaçant des lignes générales du smartphone. Il permet d’activer la caméra.
La présence de chaque côté de trois vis donne un style industriel, masculin au smartphone.
La partie haute du dos de l’appareil est glossy et laisse place à la caméra de huit Mégapixels, son flash ainsi qu’un haut-parleur.
La partie basse est faite de Kevlar qui apporte une très bonne finition. La texture douce est agréable au touché et ne glisse pas dans la main.
Comparé au Motorola RAZR HD, le Kevlar ne s’étend pas jusqu’au bord de l’appareil. La résistance de ces derniers doit donc être limitée comme n’importe quel autre smartphone.
Toutefois, les bords sont légèrement plus incurvés que sur certains autres smartphones, l’iPhone par exemple, lui offrant sans doute une plus haute résistance aux chutes.
Périphériques
Écran
L’écran de 4.3 pouces a une résolution qHd. Cette résolution est suffisante, mais c’est dommage de ne pas avoir installé un écran HD quant on sait que le processeur permet la lecture de vidéo Full HD …
L’écran utilise la technologie Super AMOLED Advanced ce qui le rend moins brillant qu’un Super AMOLED.
Il n’apporte pas d’avantages supplémentaires en extérieur que ses concurrents. Le mieux reste encore d’activer le réglage automatique de la luminosité de l’écran.
Vivement les écrans passifs !
Caméra
L’appareil photo de huit Mégapixels peut être lancé en moins d’une seconde avec le bouton dédié. On a l’impression d’un lancement instantané; je n’ai jamais vu quelque chose de comparable. Le processeur doit y être pour quelque chose.
Lors de la prise de la photo, le focus est automatique. Il peut être choisi en le sélectionnant sur l’écran.
À noter qu’une fonction HDR est proposée et un mode rafale plutôt efficace.
L’interface du logiciel dédié à la caméra est personnalisable.
Autres
Le RAZR i est compatible 4G et possède la technologie NFC.
La batterie du RAZR i n’est pas amovible. Cette batterie de 2000 mAh, associée aux Smart Actions (voir ci-dessous), permet de dépasser largement une journée d’autonomie.
Logiciels
Le Motorola RAZR i embarque la version 4.0 d’Android et devrait recevoir les mises à jour vers une version plus récente début printemps. En effet le processeur Intel exige quelques adaptations d’Android ce qui ralentit le déploiement des mises à jour.
Motorola, racheté il y a peu de temps par Google, s’est [enfin] débarrassé de Motoblur. Je n’appréciais guère cette surcouche qui dénaturée un peu Android.
On retrouve un Android presque pur. Motorola a en effet ajouté quelques éléments qui rendent le système plus pratique et plus plaisant au quotidien. Le navigateur par défaut d’Android a été remplacé par Chrome, ce qui est une excellente initiative.
On peut par exemple noter l’ajout d’un écran de configuration rapide à gauche de l’écran d’accueil permettant d’activer ou de désactiver rapidement WiFi, GPS, NFC, Bluetooth.
Mais le plus intéressant est la présence des Smart Actions et de la station de bureau.
Smart Actions
Il est possible de spécifier que lorsque plusieurs conditions sont vérifiées, plusieurs actions sont exécutées, maintenues.
Par exemple il est possible de créer une Smart Action qui active l’application Musique quand des écouteurs sont connectés.
Il est possible de changer le fond d’écran, de baisser la luminosité, d’éteindre la WiFi lorsque la batterie est faible et qu’elle n’est pas en train d’être chargée.
J’ai ainsi pu créer une Smart Action de Veille qui me permet de détériorer d’à peine 4 % ma batterie durant la nuit.
Station de Bureau
Associé à un Dock l’application Station de Bureau transforme l’appareil en radio-réveil. Vous disposez d’un affichage large de l’heure et d’un ajout possible d’autres informations (Météo, agenda, playlists…).